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Fonds photographique François Merlet

Premier photographe animalier professionnel français (1930-2006), poète et journaliste, homme au caractère entier, il a fait de sa vie un combat pour soutenir une cause, celle de la Nature, qu’il honorait d’une majuscule dans ses écrits.

Merlet se montrera capable de photographier aussi bien les espèces sociables que farouches. Il travaille surtout à l’affut et y révèle une endurance hors du commun. Il « billebaude », installe des pièges photographiques, et utilise parfois ce qu’il appelle sa « cage à photo » pour des portraits de petites espèces. C’est un bricoleur inventif qui modifie son matériel au gré des besoins. Il mettra entre autre au point un déclencheur électromagnétique adapté à son Rectaflex.

Le fonds est constitué de plusieurs milliers de photographies (diapositives, négatifs noir et blanc, contacts, tirages : en format 24x36 et 6x6), de nombreux carnets de terrain, de relevés sur cartes, de sa bibliothèque, des articles qu’il a écrit, des courriers qu’il échangeait avec ses collègues naturalistes ainsi que d’une partie de son matériel de prise de vue.

Fonds photographique Abbé Moreux

L’Abbé Théophile Moreux fut un grand médiateur des sciences du début du 20ème siècle. Auteur de nombreux ouvrages de vulgarisation, il parcourait la France en conférencier réputé devant des salles combles qui feraient rêver les orateurs d’aujourd’hui. Pour ses démonstrations et captiver ses auditeurs, il possédait une collection de photographies sur plaques de verre aux thèmes variés lui permettant d’adapter son discours : voyages, préhistoire, temps géologiques, astronomie… Pour donner plus de réalisme à ses conférences audio-visuelles, il colora lui-même une partie de ces toutes premières diapositives.

Le fonds photographique Moreux est constitué de 226 plaques photographiques. Celles-ci étaient rangées dans une caisse de récupération en bois et ont été découvertes incidemment dans une cabane au fond d’un jardin. Certaines des images ont été victimes de l’humidité.



Voir également, en page "Curiosités", le globe représentant Mars, dessiné par Théophile Moreux.

Fonds photographique Norbert Casteret

Grand nom de l’exploration souterraine française, ce célèbre spéléologue (1897-1987)  va parcourir durant presque toute sa vie les cavités pyrénéennes et découvrir nombre de grottes et développements. Il s’intéressera à la paléontologie, la préhistoire et la faune souterraine. Parmi ses découvertes les plus spectaculaires : la source de la Garonne en Espagne dans le massif de la Maladetta, le gouffre Martel, la grotte de Montespan, la Pierre-Saint-Martin et, pour les chauves-souris, la grotte des Tignahustes et sa fameuse colonie de Grands murins.

Norbert Casteret s'intéressa beaucoup aux chauves-souris cavernicoles, avec qui il partageait le même monde, et les étudia suivant les techniques de l’époque. En relation avec le Muséum National d'Histoire Naturelle qui lui fournit des bagues, il équipa les chauves-souris, et pendant des années, pratiquement jusqu'à la fin de sa vie, il notera et publiera les résultats de ses observations. Il baguera plus de 5000 chauves-souris pour étudier les distances parcourues (l'une fit plus de 1000 km des Pyrénées à la Bavière) ou leur retour fidèle chaque hiver dans les mêmes cavités.
Il provoquera, bien malgré lui vis-à-vis de bêtes qu’il aimait, un engouement à l’échelle nationale pour des baguages de masse à l’aide de filets ou d’épuisettes. Ces captures sans déontologie furent une véritable catastrophe pour ces animaux, jusqu’à l’interdiction totale de cette pratique en France.

Les photographies du fonds du muséum de Bourges témoignent de son activité chiroptérologique. Les images doivent être regardées dans le contexte de l’époque, il y a près de 80 ans.

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